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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/229

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navré devant la catastrophe, dont ils ne se doivent pas mêler. La folle se débattait, et il fallut à la reine toute la robustesse acquise au maniement des chevaux pour la remettre, râlante et étourdie, aux mains des valets, dès lors enhardis, et le sang de la reine giclait sur sa face.

Elle ne recommanda pas le silence. Amazone dépareillée, elle gardait de la fierté, et des gouttes de sang héroïque, malgré les origines apparentes de ses parents sorte de landgraves-bourgmestres dans des coins tolérés. Des légendes parlaient d’un passage, triomphal de Napoléon à travers la petite principauté. D’ailleurs, elle savait trop quelle était son inconsistance politique parmi ce peuple de négociants ; quant à douter que la plus fidèle apparemment, de ces faces glabres de valets, irait, dès le lendemain, tâcher de négocier la primeur de la nouvelle d’un accès de folie furieuse de là princesse Margarete, elle connaissait