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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/267

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toirs ; et, des explosions grésillent dans sa marche aux ailes déchiquetées comme des mains énormes aux doigts multiples et indicateurs. C’est l’explosion des amas de cartouches achetées à vil prix, pour en extraire la poudre et le plomb et l’expédier à des noirs candides ; c’est la lave issue des caves, d’accaparement et léchant la base des maisons non encore en feu. Tous les savants assemblages de matières ; toutes les ressources de prudence, toutes les forces pour les attentes de la hausse, toutes les habiletés, les génialités, les cauteleuses traditions que l’on se passait à cette ville, en sûr héritage et en fil de Dédale pour la vie ne servent qu’à alimenter la catastrophe. Voici qu’à l’horizon flambent comme un feu clair les immenses approvisionnements des bois de Norvège, et des salamandres géants se réjouissent une minute qu’éclate leur vie latente dans la clarté terrible ; et sous la lumière plus