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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/270

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Lors débarquent dans le pays neuf ceux des monopoles et des concessions ; à chaque effort qu’ils font, vraiment à leur propre profit, ils demanderont, sous prétexte d’intérêt général et sous peine de mécontenter l’Europe dont ils représentent l’élite sérieuse, des allocations ; qu’importe les subsides qu’on leur donne, les nouvelles créances qu’on leur signe ; le bien des provinces est assuré par les lignes colossales de chemins de fer qu’ils jettent comme un pont de la Savane aux Pampas. Ne sait-on pas d’ailleurs dans les Guatemalas que le courtois, mais tenace délégué des porteurs de titres européens n’exagère en rien son réel crédit auprès des chefs de sa nation. Ses amis fussent-ils peu nombreux à s’être associés à sa fortune, eussent-ils à trois les cinquante ou cinq cent mille papiers qu’a homologués l’État débiteur, ils n’en seraient pas moins, aux yeux des pouvoirs toujours en souci de l’ami riche et du grand coloni-