Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/111

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III

Solitude d’éponge endormie
Et silence des momies
Et paix vaste des accalmies —
Aux ongles déchireurs de mes flancs introuvables.

Murmure étoffé des chuchotements
Et des diserts pleurs et frissons bramants
Et douce mort, ruisselet aux flots calmants —
Aux conques de mes oreilles le fracas des Océans.

Les voix qui sont passées en langues périssables
Les désirs amoncelés en ondes de sable
Aux socles de mes pieds au derme raffermi
Que vous baisez impatients et futiles — amants.