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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/130

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L’or de tes cheveux s’ébroue
À tous les matins des grèves
Et ta caresse qui s’achève
En lents retours, en lents caprices, en lentes morsures si sûres.

Dormir comme on s’étend blessé,
Comme on s’en va glisser vers les mirages
Les mirages du rêve, les mirages des espérées,
Dormir hors le réel
Vers tes lacs bleus, tes plaines blanches, tes jardins rouges.

Et puis finir — (Oh si lointain
Le son d’antiques mandolines)
Et puis finir,
Le château sans trêve et sans paix croule et meurt.