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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/129

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III

C’est vers ta chimère
Vers les gonfalons et les pennons de ta chimère
Que vont les désirs en pieux pèlerins, —
Pèlerins fatigués des rythmes obsesseurs
Reposez-vous à l’ombre acquise
À l’ombre apaisée dormez les sommeils berceurs des haltes.

À l’ombre de l’arbre des désirs
Endormez vos inquiétudes, endormez
Vos chansons et vos frissons des antans
Et les pennons brodés d’Orient, glacés de lacs, les pennons mauves

Dômeront en flots d’apothéoses, dômeront vos fallaces, vos visionnaires trêves