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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/142

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Pourpres banderoles
Où retirez-vous, vers quel fixe
Vos muettes consolations.
Étirements, affaissements, ô normes,
Quel fleur d’inconnu fane inutile aux reposoirs de nos soirs
Où frémit et languit une attente d’espérance vaine.

Aux rivages jamais abordés
Aux grèves roulées en pâleurs

« Plus de simulacres dont nous sommes les reflets.
Plus de fêtes anciennes et vaines ;
Ô mers câlinantes et susurrantes, mousses consolatrices
Accueillez nos repos des temps accumulés
Pesants de partout, et d’où ?
Nuages accueillez les regards de nos yeux sérieux
Et soyez le mirage et le miroir
Et le vaisseau des volontés condamnées
Hélas de si loin, et si longtemps et de partout
Et d’où.

Plus d’immuable et plus de fixe.
Mémoires restez captives
Revenez aux porches de nos yeux
Attentes vaines des désirs curieux
Restez captives. »