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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/144

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IV

Tes fêtes dans la ville, à ces soirs illuminés de fêtes
Le thyrse des musiques à notre rêve à deux,
Soirs, musiques, mirages décevants de durée calme
Où sombrent les présents dans les passés voulus lointains :
Ah, c’est l’ombre dispersée.

Dans la foule aux mains séparées, sais-tu revoir
L’unique rythme de nos doubles pas
Et mon regard enregistreur des courbes de ta face,
De ta face, non plus semblable depuis notre rêve à deux
À tes soirs si ternes vers les sommeils sans calme,
À tes soirs, sais-tu revoir ?

Ce timbre de ta voix parlant l’éternelle lutte
Ô chère enténébrée des proches ombres,
Point fixe, à tout regret, des cycliques volutes.