Aller au contenu

Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Ta bouche sertissait l’absence et l’envolée.
Loin des bruits et des joies à plus vivaces envolées ;

Tes yeux luisaient violets dans l’ombre de la route,
De la route sans issues ni voies, la bonne route ;

Ton corps qui s’appendait à mon bras, la conscience
De n’être, parmi ces simulacres, seul de ma conscience.

Église d’un jour, l’hosannah des sens, la faim des mystères
À tes pieds d’un jour venaient s’enquérir vers tes mystères.

Hypothétique palais, hors mes erreurs du passé,
Pourquoi t’es-tu drapée des méfiances de tes passés ?

À ton moment, pourquoi mes lèvres acharnées
De ce naguère, ah combien dans l’ossuaire, sous des mains décharnées

De ce naguère, monotone redite, rythme identique,
Pourquoi pour moi, le sens et le frisson de l’abîme.