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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/160

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VIII

Tant grande douleur vint des gestes pâles
du timbre du verbe illusoire aux soirs.
Tant cruelle étreinte vint de tes mains pâles,
l’âge du mirage des caresses des soirs.

Abandonnée dans ta foule
toute fléchissante en ta dureté,
La neige de l’immanent hiver, à ton cœur qui croule
émanait de langueur des roses-thé.

Ah si nous savons se déchirer demain
laisse le sommeil s’imposer de tes mains,
fuyons la peur de neige aux pupilles solaires
boucliers lucescents de ta face nécessaire.