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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/180

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En quel oubli profond
la désirable fièvre qui vient naître à tes crépuscules profonds.

Dans la nuit aromale des zones perceptible
Ah ! cœur dormant au fond de ton cœur perceptible

Toi qui trembles aux pas légers le long des Babels de ton rêve
chercheur de passés qui s’oripent en avenir
regresse, et dans toi-même cherche le devenir
éveille la lancinante dormeuse hantante de ton rêve

Frère, la liqueur d’or
qui pavoise, dore et décore
l’absence incertaine de qui s’est tapie là
et la perpétuelle et fausse présence du me voilà
cherche-la dans les mines profondes
que l’inscience de tes moments scella —
regresse, au plus profond porte tes pas


Vers le pèlerin, une autre dame s’avance et dit

Dans les jardins de la chimère
mille plaintes aux térébinthes
mille plaintes amères
à la seule douleur de la chimère