Aller au contenu

Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Voulez-vous plus douces des fleurs d’Hespérides
qu’au soir rosissant mènent les caravelles.
elles partent aux frissons premiers de vos réveils
et vers ta rade au soir viennent en flots de joie

Pour t’ensevelir de guirlandes
courons l’horizon des landes arides
cherchons les muguets aux trous lamés de soie
pleins d’herbes et d’ombres et d’éphémères joyaux de roi

Et les pas légers des fillettes en joie
s’égrènent en gazouils empruntés à la voix
que cadence aux jours élus la dive fée de la fontaine.