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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/198

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III

Le faune a bu les pleurs de l’Oréade

De garrulantes voix dans des buissons inattendus : Vos pleurs
sur le sommeil de ce cœur qui demeure et s’enclot et qui meurt
seront la bienveillance et la si douce angoisse

Vos rires, comme au passant mourant, la bouche de la Ménade
qui passe pourpre aux éclatantes joies des pampres ;
et des pans de peaux de fauves jouent à ses membres

et vers sa bouche et la fraîcheur de la grenade et la fraîcheur de la framboise


Maturité de vos seins, en vous penchant vers lui
dans le songe indistinct de féeries vous avez lui
comme claire robe de lune en opacité de nuit

Le faune a ri les joies tendres de l’Oréade