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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/202

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NUIT SUR LA LANDE

I

Tous les printemps sont revenus vers sa démarche aventurine.

Alto de la voix, cœur du regard, choral de la bouche
ah quel désir encore me dure
vers cette bouche !
cœur en débris, cœur en torture
quelle douleur encore te dure
vers cette bouche !

Sous les averses des soleils, les mystiques tambourins
devant ses pas heureux, psalmaient annonciateurs
et les bannières des nuées et les arômes de la mer
et les voiles, grand lys de mer et les calmes de la mer,
et les senteurs des haies, et les cortèges en ferveur
préparaient les portiques à sa démarche aventurine.