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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/203

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Les dictames et les enfances
vers vous
comme arondes aux ciels en fragrances
vers vous
sous le fouet des mémoires de votre marche
vers vous
voletaient et ployaient vers l’arche
de vos yeux à vous.

Dans l’attente de ton sourire
les matins paraient les villages ;
en l’attente de ton visage
les coteaux vêtaient des courbes de sourires.

Et devant ta beauté sachant qu’il faut souffrir
les automnes sacraient leurs forêts de douceur
près des sources en miroir de douceur,

Et pour sauver les âmes des passants
les âmes et les sens qui vont à ta ferveur
les hivers avaient des calmes annonciateurs
que parfois ta beauté passerait calme et sans sourire.