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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/232

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IX

S’il n’est rien de plus que les lignes de ton masque,
rien de plus qu’un cycle d’immémoriale beauté
Dans les architectures mobiles de ta face,
S’il n’est rien que tes lignes, et tes parfums et tes nuées
S’il n’est que ton paysage et l’éternelle Psyché
et la halte identique aux mêmes fatigues du temps en marche,
si seule ta retraite est la crypte et l’arche
et la fontaine rafraîchissante à l’unique vasque,

S’il n’est rien que toi-même, et tout toi, et toi seule,
toi seule solitaire en un désert sans horizon
et pas d’autre apparence à travers les dunes d’illusion !
Ah ! fuir vers les tribus en marche.