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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/258

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XVI

Perdu dans le bois le plus sombre
je croise mes bras sur ma poitrine
et je regarde monter l’ombre
de mes pieds à ma poitrine

Pourra-t-elle couvrir d’un épais manteau
la blessure de ma poitrine et le couteau
qu’un pur matin
douce et mystérieuse d’autres délices
Elle m’enfonça dans la poitrine et s’enfuit au loin,

Pour sortir du retrait le plus sombre
je trouverais le chemin
ses yeux froids m’ordonneraient la tombe
je frissonne en vain.