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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/259

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XVII

La minute d’oubli fut si douce.
Des yoles enrubannées de satins feu, de satins rouges
fendaient les vaguettes où dansaient les ondines argentines
menues comme un geste et claires comme un baiser
Il n’est merveille que soleil

Il n’est miracle que soleil
Les arches d’espérances et l’arcade du temple
s’emparadisaient de péris argentines
dans les sons vifs des cithares et les cavalcades en pourpre
Il n’est oracle que soleil

Il n’est remède que soleil
Des yoles les appels incantaient les départs
les départs pour plus clair qu’un baiser
pour plus vif que les danses de la cithare
Il n’est d’oubli que soleil