Aller au contenu

Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

Vous, n’entendez-vous pas :
d’enfance, tandis qu’ils dormaient dans l’étable
où des bras pieux et frais les berçaient
vous, n’entendez-vous pas sur le sable,
venir les Rois
qui parcourent les crèches des étables
pour bénir les nouveau-nés qu’on berçait —
les Rois, n’entendez-vous pas leurs pas.

Vous, ne savez-vous pas
qu’ils leur laissaient l’épée, aussi le baudrier :
une baguette de coudrier
pour évoquer les songes sous leurs pas
parmi les forêts florales et les buissons fruitiers des cépées
vous ne savez-vous pas
qu’ils laissaient sous leurs pas