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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/288

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Nos baisers, tu sais, ces baisers nos âmes, sont affixés à des pals
en face des frontières de nos Palestines
les essaims des corbeaux des airs
dansent des deuils autours de nos âmes
Et quand la charité d’une mendiante harassée
Écarte de son bâton les corbeaux des airs
cette garde s’en retourne plus triste en sa fatigue
d’avoir vu des suppliciés dans le désert.