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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/289

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XVI

Mon âme, pardonnons-nous ; quels tarots
nous eussent prédit nos solitudes
Mon âme, pardonnons-nous ces trots dans les solitudes
Ma compagne des veillées acres, veillons ensemble

Te parler des désespoirs des solitudes ? accoude-toi
et parmi les ruines sous le passage de la horde
recueille-toi

Au bois, les os des enfants morts, sonnent des musiques extatiques
des échos se lèvent et murmurent léthargiques
“ Vos âmes endormez-vous, ton âme garde-toi. ” —