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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/291

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Cortégées de tiares d’éphémères et des inflexions des sceptres des rois
de longues caravanes palmées d’aurores, drapées de soies
sous un printemps nouveau des ramures.

Des murs écroulés sous le deuil des lierres
sont comme jardins ascensionnels aux cieux mystiques
et tendent à mes reflets
au miroir de l’entrelac de mes ballets
des fleurs comme des paumes humaines et soyeuses.

Quelque humain qui rit aux bayadères
pressent l’obscur délice d’une mort fondante
des frissons doux volètent aux cimes centenaires
Quelque parfum se meurt aux fleurs
et des sanglots d’épithalame chantent aux plantes.

Nuit d’été mon œuvre, astres laurés, rêves essorés
trêve des courages, largesses des baisers
frémissement qui se comprend et se perçoit,
et ne veut plus mourir
mers d’arôme, chants en splendeur, naissance des fiancées
regards des pâtres
éclosions des pylônes de rêve, autour des sphinx d’albâtre
certitudes en triomphes, issues des conques