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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/292

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de la mer radieuse et lactée
de mes yeux votre miroir,
cortège et coryphées

Voici l’éternelle fiancée et le fleuve
le fleuve et la mer, la source et le silence
et les moires et les fêtes
et les trophées
Le secret de la mer qui se baisse et se lève
et le secret des secrets de la nuit
Moi l’Ève.

Musiques éparses et gnoses
roses astrales, opium des fleurs
Sésame aux portes d’or
aux gonds des portes des palais de marmorose
halètement des peuples
qui le long des fleuves et des rivières
mènent, leurs armes et leurs chevaux et leurs gazelles,
espoir des tribus enfantes
raison des terrasses du mage
cause des douleurs et des joies qui enfantent
c’est moi l’Ève.