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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/293

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reyam

La voici, notre ville en fête, notre cité ;
Vois-tu, la nuit violette ici plus pure incline
plus de parfums partis des divines ravines
où nous vivrons nos pas heureux

Par la folie incandescente des étés
J’y sais aussi fraîchir les plus jeunes fontaines
près des halliers peuplés de faons peureux

Vois-tu notre cité de fête
Les lampes des palais nous y sont bienveillantes
leurs flammes dorées plus qu’en d autres terres

Ô ma cité, cité citrine vers la mer pâle
tes blancs minarets
de la haute montagne proche m’appelaient
comme voix maternelle.
La course de mes pieds dépassait mes sandales
et mes yeux avaient des ailes
pour mirer sa splendeur en tes yeux diamantés

Voici notre cité de fête
Vois-tu notre palais illuminé des lampes
des lampes de l’attente et de l’accueil
Voici le pays d’or et de songes, et notre palais sur ces rampes.