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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/302

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des voix, résultantes de musiques en émoi,
aux jardins nocturnes du palais
des pages rêvent pour moi

Des nefs, d’âmes pleines
transmigrent aux mers océanes
des nefs d’âmes pleines de moi ;
le pécheur sinistre des mers océanes
Les mène à la dérive, épris d’un sourire de moi
qui vient de se passer sous les étoiles

Dans une bourgade
désolée des vents de mer
et sifflante sous le vent des forêts
Des femmes tissent leurs toiles
heureuses et gaies ;
Dans les âtres de la bourgade
dans les flammèches en étoiles
mon sourire a passé se jouer.

Un khéroub de douceur
Qui chante à Torgue au paradis
s’interrompt pour entendre aux voix de la terre
Un khéroub de rigueur
qui s’élançait du paradis
s’arrête écouter les chansons de la terre