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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/308

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CHANSONS

I

Je t’aime de ta voix, de tes yeux, de tes seins
et de ma vie à toi, toi dont les desseins
sont d’aimer celui qui t’aime tant
que peuvent passer les printemps
loin de toi et ton sourire, sans que l’amant
profondément que suis de ta beauté s’émeuve
de rien d’autre que de ta tendresse toujours neuve.

Chérir est la fin des buts, chérir
parce que l’on est dompté par la ligne,
la ligne brève et longue équivalente aux cieux,
la ligne à ravir ;
or, je l’ai dans mes yeux,
ce jeu des parfaites géométries ;