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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/325

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XII

Ô bel avril épanoui,
qu’importe ta chanson franche,
tes lilas blancs, tes aubépines et l’or fleuri
de ton soleil par les branches,
si loin de moi la bien-aimée
dans les brumes du Nord est restée.

Ô bel avril épanoui,
la revoir est la fête sans merci,
ô bel avril épanoui.
Elle vient à moi. Tes lilas,
tes floraisons de soleil d’or
alors me plairont — merci,
ô bel avril épanoui.