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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/71

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VIII

Si maigre et si bonasse rosse
Qui m’as mené par les chemins,
Côtoyant l’orgueil des carrosses,
Rêvant aux foins pour les demains,

Ton allure si lente est le pas de mon rêve,
Désir devenu doux d’avoir tant attendu,
Et méprisant l’orgueil du geste, et si la brève
Joie d’avoir triomphé dans un moment perdu.

Un jour, hélas prochain, nous trouverons le calme :
Calme et silence ! Ô nuit profonde du tombeau
Et l’éternel errant que nous fûmes, la palme
Du repos mérité peut croître à nos caveaux.