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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/47

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1562. les hommes dans des escarmouches inutiles : on alla même jusqu’à entamer des négociations de paix. Les seigneurs lithuaniens écrivirent au métropolitain et aux boyards de Moscou pour les engager à éloigner l’effusion du sang. Le vieux Macaire leur répondit : « Je ne connais que les affaires de l’Église : ne me parlez point de celles de l’État. » Les boyards déclarèrent que Jean consentait à la paix, pourvu que Sigismond n’élevât plus aucune difficulté au sujet de la Livonie et du titre de tzar. « Rappelez-vous, ajoutèrent-ils, que la Lithuanie même est le patrimoine des princes de Moscou. Pour rendre la tranquillité aux deux États, Jean a voulu épouser une de vos princesses : Sigismond a rejeté ses propositions !… Et par quel motif ? sans doute pour complaire au khan ! Le mal peut se réparer encore ; mens il n’y a point de temps à perdre. » Toutefois l’année 1563 approchait, et les ambassadeurs du roi, attendus à Moscou, ne paraissaient pas : Jean ne craignait plus le khan qui, après s’être montré dans le midi de la Russie, avait fui des environs de Mtsensk ; libre d’inquiétudes de ce côté, il médita de porter un coup sensible à la Lithuanie.

À l’entrée de l’hiver, l’armée russe se ras-