Page:Kerigant - Les Chouans - Épisodes des guerres de l’Ouest dans les Côtes-du-Nord, 1882.djvu/145

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dait d’eux pour amener la fin d’une guerre déplorable.

La pacification fut conclue le 17 ventose[sic], an VIII (17 février 1800[sic]).

Cependant, par les mêmes motifs qu’en nivose[sic] 1797, beaucoup de chefs refusèrent d’entendre parler de traiter avec la République. De ce nombre furent Georges Cadoudal, devenu par la force des choses général en chef de l’armée royaliste de Bretagne, Le Nepvou de Carfort, Robinault de Saint-Régeant, etc.

M. et Mme Le Gris du Val se retirèrent à Saint-Brieuc, où ils moururent longtemps avant la Restauration, et mon père abandonna Kerigant pour venir habiter Quintin.

J’ai entre les mains l’acte de sûreté passé entre lui et le général Brune ; il est ainsi conçu :

« Le citoyen François Garnier, de la commune du Bodéo, département des Côtes-du-Nord, est mis sous la sauvegarde du Gouvernement ; il ne pourra être inquiété en aucune manière, sous quelque prétexte que ce soit, pour avoir pris part dans la guerre civile de l’Ouest, attendu qu’il s’est soumis aux lois de la République. — Fait au quartier général de Rennes, le 17 ventose[sic], an huit. — Signé : Brune. »