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tation militaire de son jeune général. — 21 juillet 1795.

Cependant, à cette réputation, il y a une ombre ! Pendant que les généraux semblaient chercher à pacifier, les autorités civiles, d’accord avec eux ou non, ne tenaient aucun compte ni des promesses ni des signatures des chefs militaires. Ainsi en fut-il à Quiberon, où les prisonniers, qui s’étaient rendus à Hoche sous la condition d’avoir la vie sauve, furent néanmoins conduits à Auray et à Vannes et impitoyablement égorgés.

Hoche a-t-il participé à ces lâchetés ? Était-il en situation de faire respecter sa parole ? Oui, nous le croyons fermement, et pourtant les garanties qu’il donna ne furent pas ratifiées. La postérité, mieux éclairée sur les faits et gestes de ces hommes de guerre remarquables de la Révolution, réduira dans de justes proportions, nous en sommes convaincu, l’auréole de gloire dont on veut entourer la mémoire de Hoche.

À la nouvelle de l’expédition préparée dans le Morbihan, le chef des Côtes-du-Nord, M. du Boishardy, n’était pas resté inactif ; immédiatement, il avait envoyé un détachement de plusieurs centaines d’hommes d’élite, commandés par M. Le Gris du Val et M. de Kerigant, pour aller rejoindre une division