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Page:Kindt - Pour se damner.djvu/121

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Comme j’allais répondre, elle mit vivement sa main sur ma bouche ; on ouvrait la porte sans bruit : il me sembla entendre une respiration oppressée.

La tante Hortense, à voix haute, commença une histoire…

Les pas s’éloignèrent, et je fondis en larmes en jetant mes bras au cou de la vieille fille.


— Et après, dit Louisette, qui ouvrait des yeux énormes ; après, grand’mère ?

— Eh bien ! c’est tout, mignonne. Le lendemain, le capitaine partit et je ne l’ai jamais revu.

La jeune femme resta rêveuse.

— Bonne maman, dit-elle, je ne comprends pas tout de même pourquoi vous défendez Ernestine ; vous étiez restée sage, puisque la témérité du capitaine vous avait mise si fort en colère ; la tante Hortense n’avait que faire en cette aventure.