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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/113

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— Monsieur, parce que les feuilles étaient trop épaisses.

— Très bien, dit le professeur. La jeune fille vivait dans une forêt sombre et obscure, à travers le feuillage de laquelle les rayons du soleil n’arrivaient pas à pénétrer. Et maintenant dites-moi ce qui poussait dans ce bois. (Il désignait le quatrième.)

— Oui, monsieur, des arbres, monsieur.

— Et quoi encore ?

— Des champignons, monsieur. (Ceci fut dit après une pause.)

Le professeur, n’étant pas tout à fait sûr des champignons, eut recours au texte et trouva que le garçon avait raison ; les champignons avaient été mentionnés.

— Et quoi encore ? Que trouvez-vous aux pieds des arbres dans une forêt ?

— De la terre, monsieur.

— Non, non, que pousse-t-il dans une forêt à part les arbres ?

— Oh, des buissons, monsieur.

— Des buissons, très bien. Maintenant nous sommes dans la bonne voie. Il y avait dans cette forêt des arbres et des buissons. Et quoi encore ?

Il s’adressait à un petit garçon assis à l’autre bout du rang. Ayant jugé la forêt trop éloignée de lui personnellement pour qu’elle pût lui causer de l’embarras, cet élève occupait ses loisirs à jouer au jeu de croix et zéros avec lui-même. Ennuyé,