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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/139

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loisirs à se lécher les jambes, tourna la tête. Il ne proféra pas une parole, il ne fit que regarder.

L’homme reprit, nerveusement. Cette fois-ci il dit que c’était en imitation des « Propeyedliar ».

Le cheval alors se mit à parcourir les Linden et rien ne put le déterminer à ne pas prendre par les Linden. Son patron discuta avec lui, mais il continua à trotter. Il avait une manière de hausser les épaules tout en marchant, qui, à mon avis, signifiait :

— Ils ont vu le Thor, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est tout ce qu’il faut. Quant au reste, vous ne savez pas de quoi vous parlez et ils ne vous comprendraient pas, même si vous le saviez. Parlez donc allemand.

Et ce fut ainsi tout le long des Linden. Le cheval consentit à s’arrêter tout juste assez de temps pour que nous pussions jeter un long regard sur ce qu’il y avait à voir et en entendre le nom. Il coupa court à toute explication ou description par le procédé simple qui consistait à continuer son chemin.

Il a dû se dire : « Ces messieurs ne veulent pas autre chose que pouvoir dire aux gens, en rentrant chez eux, qu’ils ont vu tout cela. Si je les juge avec injustice et qu’ils soient plus intelligents qu’ils n’en ont l’air, ils trouveront dans un guide des informations bien plus précises que celles que mon vieil idiot peut leur donner. Qui aurait envie de savoir la hauteur d’un clocher ? On l’oublie cinq