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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/222

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menton. Je crois que je l’aurais gagnée, si cet idiot de petit garçon n’était pas intervenu. IL s’est mis juste en travers de mon chemin au moment où je tournais le coin. Vous l’aviez remarqué ? Je voudrais pouvoir en dire autant, sale gosse ! Pourquoi se met-il à brailler de la sorte ? Parce que je l’ai renversé et que j’ai passé sur lui ? Eh, pourquoi ne s’est-il pas écarté de mon chemin ? C’est une honte que les gens permettent à leurs enfants de courir ainsi et de se jeter dans les jambes de tout le monde pour faire choir les gens. Oh, là, là ! Toutes ces choses sont tombées de la voiture ? Vous ne l’aviez sûrement pas bien chargée, il faudra y mettre plus de soin une autre fois. Vous ne pouviez pas vous attendre à ce que je descendisse la colline à une allure de vingt milles à l’heure ? Vous me connaissez assez pourtant pour ne pas croire que je me laisserais dépasser par ce vieux chien des Schneider sans tenter un effort. Mais vous ne réfléchissez jamais. Vous êtes certain d’avoir retrouvé tout ? Vous le croyez ? Je ne me contenterais pas de « croire » : à votre place je remonterais vivement la colline et je m’en assurerais. Vous êtes trop fatigué ? Oh, cela va bien ! mais ne dites pas alors que c’est ma faute s’il vous manque quelque chose.

Il est très entêté. Il est sûr et certain que le bon tournant est le second à votre droite, et rien ne pourra le persuader que ce n’est que le troisième. Il est sûr de pouvoir traverser la route suffisam-