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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/229

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nous arrivâmes à conclure que ce que nous avions de mieux à faire était de suivre l’excellent exemple qu’on nous donnait. George lui-même avait très envie de se lever ce matin-là.

Nous absorbâmes un repas frugal à quatre heures et demie et nous mîmes en route à cinq heures. Notre chemin nous conduisait à travers des montagnes et, d’après les renseignements pris dans le village, ce devait être une de ces routes si faciles à suivre qu’il était impossible de s’égarer. Je suppose que tout le monde connaît ces sortes de routes ; généralement elles vous ramènent à votre point de départ ; et s’il en va autrement, vous le regrettez, car dans le premier cas vous savez au moins où vous vous trouvez. J’étais en défiance dès le début, et avant d’avoir parcouru une couple de milles nous fûmes édifiés. Nous arrivions à un carrefour de trois routes. Un poteau indicateur vermoulu assignait pour destination au chemin de gauche un endroit inconnu de toute carte. L’autre bras, parallèle à la route du milieu, avait disparu. Le chemin de droite, nous étions tous d’accord pour le croire, ramenait manifestement au village.

— Le vieillard, rappela Harris, nous a dit clairement de longer la montagne.

— Quelle montagne ? demanda George avec justesse.

Une demi douzaine de collines nous faisaient face, les unes plus grandes, les autres plus petites.