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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/252

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— Entrer au restaurant, répondit-il.

Nous quittâmes notre abri et allâmes vers lui. Nous étions avides d’obtenir de plus amples informations.

— Je vous ai déjà appelés par la fenêtre, dit le gros monsieur quand nous fûmes près de lui, mais je suppose que vous ne m’entendiez pas. Cet orage peut encore durer une heure, vous allez être rudement mouillés.

C’était un bon vieux bien sympathique : il semblait s’intéresser vivement à nous. Je dis :

— C’est gentil de votre part d’être sorti. Nous ne sommes pas des fous. Il ne faut pas croire que nous soyons restés sous cet arbre une demi-heure, sachant dès la première minute qu’un restaurant dissimulé par des arbres se trouvait à peine à vingt yards. Nous ne nous doutions pas le moins du monde d’être aussi près d’un restaurant.

— Je le pensais bien, dit le vieux gentleman ; et c’est pour cela que je suis venu.

Il paraît que tout le monde dans l’auberge nous avait également observés des fenêtres, se demandant pourquoi nous restions dehors, l’air si malheureux. Sans ce brave vieux, ces imbéciles auraient sans doute continué à nous regarder tout le reste de l’après-midi. L’hôte s’excusa — comme nous avions l’air anglais, il ne savait pas si… Ce n’est pas une figure oratoire. Ils croient tous sur le continent que tout Anglais est un peu fou. Ils en sont sincèrement convaincus, comme les pay-