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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/285

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sonna. Le domestique de la pension de famille vint ouvrir à moitié endormi ; ils firent entrer leur charge et cherchèrent une place où la déposer. La porte d’une chambre à coucher était ouverte, la chambre était vide, quelle belle occasion ! Ils le mirent là. Ils le débarrassèrent de tout ce qui pouvait être retiré facilement, puis le couchèrent dans le lit. Cela fait, les deux hommes, satisfaits, retournèrent à la voiture.

À la suivante adresse ils s’arrêtèrent de nouveau. Cette fois, en réponse à leur sonnerie apparut une dame en robe de chambre avec un livre à la main. L’étudiant allemand ayant lu la première des deux cartes qu’il tenait demanda s’il avait le plaisir de s’adresser à madame Y. Et, en l’occasion, le plaisir, s’il y en avait, paraissait bien être entièrement de son côté. Il expliqua à Frau Y., que le monsieur qui pour le moment ronflait contre le mur était son mari. Cette nouvelle ne provoqua chez elle aucun enthousiasme ; elle ouvrit simplement la porte de la chambre à coucher, puis s’en fut. Le cocher et l’étudiant rentrèrent le patient et le couchèrent sur le lit. Ils ne se donnèrent pas la peine de le déshabiller ; ils se sentaient trop fatigués ! Ils n’aperçurent plus la maîtresse de maison et pour ce motif se retirèrent sans prendre congé.

La dernière carte était celle d’un célibataire descendu à l’hôtel. Ils amenèrent donc leur dernier