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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/287

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condition que je le puisse sans les froisser. Si je ne peux pas…

— Vous devriez emprunter un passe-partout aux gens de la maison, conseilla madame X. qui, ainsi que j’ai déjà dit, était une femme raisonnable. Je coucherai avec Dolly, si bien que vous ne me dérangerez pas quelle que soit l’heure de votre retour.

— C’est une excellente idée, acquiesça monsieur X. J’ai horreur de vous déranger. Je rentrerai sans bruit et me glisserai dans le lit.

À un certain moment, au milieu de la nuit, peut-être déjà vers le matin, Dolly, la sœur de madame X., se réveilla et prêta l’oreille.

— Jenny, dit-elle, as-tu entendu ?

— Oui, chérie, répondit madame X., ça va bien. Rendors-toi.

— Mais qu’est-ce qu’il y a ? ne crois-tu pas que c’est le feu ?

— Je pense que c’est Percy. Je suppose que dans l’obscurité il aura trébuché sur un objet quelconque. Ne t’inquiète pas, ma chérie, rendors-toi.

Mais sitôt que Dolly se fut assoupie, madame X., qui était une bonne épouse, pensa qu’elle devrait se lever doucement pour voir si Percy allait bien. Enfilant son peignoir et chaussant ses pantoufles, elle se glissa par le couloir jusqu’à sa propre chambre. Il aurait fallu un tremblement de terre pour réveiller le monsieur qui reposait sur le lit. Elle alluma une bougie et s’en approcha avec précaution.