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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/290

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Madame X. l’arrêta :

— Et ce n’est pas non plus votre mari.

— Allons donc, riposta madame Y.

— Je vous dis que ce n’est pas lui, je le sais, car je viens de le quitter, dormant sur le lit de Percy.

— Mais… comment cela se fait-il ? tonna madame Y.

— Ils l’ont apporté là et l’ont déposé, expliqua madame X., en se mettant à pleurer. C’est ce qui m’avait fait croire que Percy devait être ici.

Les deux femmes se regardaient muettes. Le silence était troublé seulement par le ronflement du monsieur qu’on entendait à travers la porte entrebâillée.

— Mais alors qui est là dedans ? demanda madame Y., qui se ressaisit d’abord.

— Je ne sais pas ; c’est la première fois que je le vois. Croyez-vous que ce soit quelqu’un que vous connaissiez ?

Mais madame Y. se précipitait déjà vers la porte.

— Qu’allons-nous faire, mon Dieu ? dit madame X.

— Je sais ce que moi je vais faire, dit madame Y. Je m’en vais rentrer avec vous et reprendre mon mari.

— Il dort d’un sommeil de plomb, objecta madame X.

— Je le connais depuis longtemps sous ce jour, répliqua madame Y. en boutonnant son manteau.