Aller au contenu

Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/289

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toujours vêtue de son peignoir et tenant toujours son livre à la main.

— Madame X. ! s’écria madame Y. Qu’est-ce qui peut vous amener ici ?

— Mon mari ! (c’était tout ce que la pauvre madame X. trouvait à dire pour l’instant) est-il ici ?

— Madame X., répliqua madame Y. en se redressant de toute sa hauteur, comment osez-vous… ?

— Oh ! comprenez-moi bien, s’excusa madame X., c’est une erreur épouvantable. Ils ont dû apporter mon pauvre Percy ici, au lieu de le conduire chez nous, sûrement. Allez voir, je vous en prie.

— Ma chère, dit madame Y., qui était beaucoup plus âgée et plus posée, ne vous énervez pas. Il y a une demi-heure qu’ils l’ont apporté ici et, pour vous dire la vérité, je ne l’ai pas regardé. Il est là-dedans. Je ne crois pas qu’ils se soient même donné la peine de lui ôter ses chaussures. Si vous restez calme, nous le descendrons et le rentrerons sans qu’âme qui vive entende mot de cette affaire.

En vérité madame Y. semblait très empressée à venir en aide à madame X.

Elle poussa la porte. Madame X. entra, mais pour reparaître aussitôt, pâle et décomposée.

— Ce n’est pas Percy, dit-elle. Qu’est-ce que je vais faire ?

— Je voudrais bien que vous ne commissiez pas de telles erreurs, dit madame Y., se préparant à son tour à pénétrer dans la chambre.