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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/34

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revivre. Crois-tu pouvoir persuader Mr Harris de partir avec toi ?

Je répondis que j’essaierais.

— Tu es un bon garçon. Fais de ton mieux. Peut-être George se laissera-t-il convaincre aussi.

Je répondis que je n’en voyais pas la nécessité, vu que, George étant célibataire, personne ne profiterait de son absence. Mais jamais femme ne comprit l’ironie. Ethelbertha remarqua simplement qu’il serait peu aimable de partir sans lui. Soit, je pressentirais George.

Je rencontrai Harris au club et lui demandai où il en était.

— Oh ! ça va très bien, me dit-il. Elle ne fait aucune difficulté pour mon départ.

Mais il y avait, dans sa façon de parler, un petit rien qui me fit soupçonner une satisfaction incomplète. Je réclamai de plus amples détails.

— Elle s’est montrée un agneau quand je lui ai parlé de notre projet : elle déclare l’idée de George excellente et pense que ce voyage me fera du bien.

— Tout cela me semble parfait, mais qu’est-ce qui n’a pas marché ?

— Rien n’a mal marché à ce sujet ; mais ensuite elle parla d’autre chose.

— J’y suis ! dis-je.

— Oui, il y a sa vieille marotte touchant la salle de bains.