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Page:Koschwitz - Les Parlers Parisiens, 1896.pdf/166

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      L’âme d’un souvenir blessée,
      Je porterai dans les combats
      Un cœur tout plein de ta pensée.

Grisélidis.

Dans la nature, hélas! sans vous rien ne m’est doux.
5.      L’aumône emplira mes journées
Et de ces libertés que vous m’avez données,
La seule que je veuille est de prier pour vous.
On est plus près de Dieu sur les collines vertes
      Dans la solitude des soirs,
10.      Quand les roses encore ouvertes
Se balancent dans l’air comme des encensoirs!
Tout prie autour de nous, à ces heures bénies.
Leurs vœux avec les miens vers le ciel montreront
Et les astres, le long des voûtes infinies,
15.Verseront la pitipé de Dieu sur votre front!

(On entend au dehors sonner une fanfare.)
Le Marquis.

Il faut partir!

Grisélidis.

                                                  Non pas sans avoir, je l’espère,
Embrassé notre enfant.

Le Marquis.

      C’est vrai, chez moi l’époux
20.Allait presque oublier le père.

(Appelant Bertrade qui entre.)

Bertrade … fais venir Loys auprès de nous.