Aller au contenu

Page:Koschwitz - Les Parlers Parisiens, 1896.pdf/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

accents oratoires, par des ´ ou des `, selon l’intensité de l’accent. Je n’ai pas tenté d’indiquer les différentes intonations, d’abord parce qu’il m’a été impossible de prendre tant de notes en même temps, puis, parce que les essais qu’on a faits jusqu’à présent pour figurer, dans des transcriptions phonétiques, les modulations de la voix, sont tellement imparfaits qu’ils ne m’ont pas encouragé à les suivre. Enfin, j’ai peur de ne pas avoir toujours été assez conséquent; par ex. je n’ai pas toujours eu égard à la distinction des voyelles brèves et des moyennes. J’ai cherché, surtout, à constater le plus scrupuleusement possible le timbre (la qualité) des sons et je n’ai noté que ce que j’ai entendu sans me soucier d’aucune théorie phonéticienne. Les observations que j’ai pu faire avec les appareils phonographiques de M. l’abbé Rousselot et sous sa direction m’ont fortement convaincu du peu de confiance que méritent ces théories. On ne s’étonnera donc pas de me voir figurer souvent de o͜a et des ǫ͜a, des i, u et ü ouverts ou mi-ouverts, où l’on s’attend aux u̯a et aux i, u, ü fermés, préconisés par les «jeunes phonéticiens», de simples ą ou œ̨ où l’on s’attend à des ā et des œ̃ qui existent intentionellement, mais ne réussissent souvent pas à se faire entendre. Les traits les plus intéressants de mes autorités sont relevés dans les notices qui précèdent les textes. J’ai renoncé à noter ce qui, dans la prononciation de MM. Ritter, Rousselot, Jacob, Bleton et des autres personnes dont nous n’indiquons que les variantes, est caractéristique et digne d’être remarqué. Les lecteurs désireux de s’instruire ne manqueront pas de faire eux-mêmes le dépouillement intéressant que permettent ces variantes; variantes dues tantôt à des particularités dialectales tantôt à une lecture plus ou moins rapide ou encore