Aller au contenu

Page:Koschwitz - Les Parlers Parisiens, 1896.pdf/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Paul Desjardins.

M. P. Desjardins, rédacteur du Journal des Débats, né à Paris, d’ascendants normands, m’a lu, une fois, l’article suivant qu’il a fait paraître dans le Journal des Débats du 27 avril 1889. Il avait pris le ton plutôt d’un lecteur que d’un narrateur, néanmoins il n’a pas évité toutes les libertés que l’on prend en faisant un simple récit. M. Desjardins possède les particularités parisiennes: e fermé protonique prononcé presque comme e mi-ouvert; o ouvert protonique prononcé quelquefois comme e sourd (moment p.21, l. 13); la terminaison -ation avec a fermé (p. ex. modulation p. 23, l. 4) ou avec a ouvert (conversation p. 27, l. 21) et r (et l) finales, non seulement sourdes, mais presque entièrement effacées après d’autres consonnes (voyez M. Zola). Les mots les, des etc. avaient presque toujours un e plus ou moins ouvert; le pronom il perdait quelquefois son l devant une consonne. — C’est une habitude particulière à M. Desjardins que de prononcer les h aspirées (ou même muettes) comme des h allemandes, avec une véritable aspiration gutturale (houle p. 23, l. 4; haquet p. 23, l. 7; hoquet p. 27, l.4; cohue p. 21, l. 8, etc.).