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Page:Kropotkine - La Grande Révolution.djvu/457

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XL

EFFORTS DES GIRONDINS
POUR ARRÊTER LA RÉVOLUTION


Tant qu’il s’agissait de renverser le régime de la vieille monarchie absolue, les Girondins furent au premier rang. Fougueux, intrépides, poètes, imbus d’admiration pour les républiques de l’antiquité, avides de pouvoir en même temps, — comment pouvaient-ils s’accommoder de l’ancien régime ?

Aussi, pendant que les paysans brûlaient les châteaux et les cahiers de redevances, pendant que le peuple démolissait les survivances de la servitude féodale, eux se préoccupaient surtout d’établir les nouvelles formes politiques du gouvernement. Ils se voyaient déjà arrivant au pouvoir, maîtres des destinées de la France, lançant des armées pour porter la Liberté dans le monde entier.

Quant au pain pour le peuple, — y songeaient-ils seulement ? Ce qui est certain, c’est qu’ils ne se représentaient nullement la force de résistance de l’ancien