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LXVII

LA TERREUR


Après la chute de leurs ennemis de gauche et de droite, les Comités continuèrent à centraliser de plus en plus le pouvoir entre leurs mains. Jusqu’alors il y avait eu six ministères qui n’étaient subordonnés qu’indirectement au Comité de salut public, par l’intermédiaire du Comité exécutif, composé de six ministres. Le 12 germinal (1er avril), les ministères furent supprimés et remplacés par douze Commissions exécutives, placées chacune sous la surveillance d’une section du Comité[1]. En outre, le Comité de salut public reçut le droit de rappeler lui-même les conventionnels en mission. D’autre part, il fut décidé que le tribunal révolutionnaire suprême siégerait à Paris, sous les yeux des

  1. Comme l’a montré James Guillaume (Procès-verbaux du Comité d’Instruction publique de la Convention, t. IV, Introduction, pp. 11 et l2), la plupart de ces Commissions avait déjà été formée successivement à partir d’octobre 1793.