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Page:Lénine - La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1921.djvu/46

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première partie (d’où j’ai tiré ma citation) il est question de démocratie et de dictature en général. En traitant du droit de vote, Kautsky s’est trahi comme polémiste ennemi des bolchéviks, sans aucun respect de la théorie. La théorie en effet, c’est-à-dire l’étude des relations de classe sur lesquelles reposent en général, et non dans tel cas ou tel pays particulier, la démocratie et la dictature, doit porter non sur une question spéciale comme celle du droit électoral, mais sur cette question générale : la démocratie peut-elle être maintenue pour les riches et pour les exploiteurs dans la période historique caractérisée par le renversement des exploiteurs et le remplacement de leur État par l’État des exploités ?

C’est ainsi et seulement ainsi qu’un théoricien peut poser la question.

Nous connaissons l’exemple de la Commune, nous connaissons tous les raisonnements des fondateurs du marxisme sur elle et à son sujet. À l’aide de ces matériaux, j’ai analysé par exemple la question de la démocratie et de la dictature dans ma brochure « L’État et la Révolution », écrite avant la révolution de novembre. Je n’ai pas dit un mot des restrictions du droit électoral. Actuellement, il faut dire que la question de la restriction du suffrage universel est une question spéciale et nationale et non pas une question générale de la dictature. Il faut aborder la question des restrictions au suffrage universel, en considérant les conditions spéciales de la révolution russe, son processus spécial de développement. C’est ce que nous ferons dans la suite de notre exposé. Mais ce serait une erreur de se porter garant à l’avance que les révolutions prolétariennes de demain en Europe apporteront nécessairement, toutes ou la plupart