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Page:Lénine - La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1921.djvu/50

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devant desquelles nous allons entre le capital et le travail.

« Mais avons-nous le droit de demander encore davantage aux Soviets ? Les bolchéviks qui, après la révolution de novembre (c’est-à-dire d’octobre, selon le style russe) 1917, eurent avec les socialistes-révolutionnaires de gauche la majorité dans les Soviets de Députés Ouvriers, se sont mis à l’œuvre, après la dissolution de l’Assemblée Constituante, pour faire du Soviet, qui était jusqu’alors l’organisation de combat d’une classe, une organisation d’État.

« Ils ont anéanti la démocratie que le peuple russe avait conquise par la révolution de mars (de février selon le style russe). C’est pourquoi les bolchéviks ont cessé de s’apeler social-démocrates pour s’intituler communistes » (p. 33, souligné par Kautsky).

Il suffit de connaître la littérature menchéviste russe pour voir que Kautsky recopie servilement Martov, Axelrod, Stein et Cie. « Servilement » est bien le mot, car il dénature les faits d’une façon grotesque au profit des préjugés menchévistes, Kautsky ne s’est aucunement soucié, par exemple, de se renseigner auprès de ses informateurs, tels que Stein de Berlin ou Axelrod de Stockholm, pour savoir à quel moment ont été soulevées les questions du changement du nom de bolchévik en celui de communiste et de la constitution des Soviets en organisations d’État. S’il avait pris ce simple renseignement, Kautsky n’aurait pas écrit ces lignes qui le rendent ridicule : ces deux questions ont été soulevées par les bolchéviks en avril 1917, notamment dans mes « thèses » du 4 avril 1917, c’est-à-dire bien longtemps avant la révolution de novembre 1917 (et à plus forte raison avant la dispersion de la Constituante le 5 janvier 1918).