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Page:Léo Taxil - Les trois cocus.pdf/112

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LES TROIS COCUS

— N’y est plus !… il est mort… Il est retourné en enfer !… Allez le chercher !…

Et, en quelques enjambées, il parvint au grenier, ouvrit la porte, la referma sur lui au verrou et s’alla jeter derrière un tas de vieilles malles abandonnées, frissonnant de tous ses membres.

Les Zoulous, — des amis que Robert avait connus au Cap, — furent déconcertés par une pareille réception ; toutefois, ils crurent comprendre qu’on leur disait que M. Robert était mort.

Ils se retirèrent, vivement affectés de cette fâcheuse nouvelle.

Tandis qu’ils franchissaient le seuil de la porte cochère, Pélagie, qui prenait l’air à la fenêtre, les vit, se mit à pousser des cris joyeux, à battre des ailes. La tendre bête reconnaissait des compatriotes. Les Zoulous se retournent.

— Tiens ! une autruche ! dit l’un dans le langage de leur pays.

— Celle de M. Laripette, sans doute…

— Hélas !… pauvre M. Laripette !…

— Elle est abandonnée, cette malheureuse autruche…

Pélagie se démenait à la fenêtre, ce qui faisait arrêter les passants ; enfin, elle prend son élan, enjambe l’appui et saute, assez lourdement il est vrai, dans la rue.

Les Zoulous, pensant que Robert leur en savait gré du haut du ciel, emmenèrent Pélagie.